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Mario Joseph, Av., Bureau des Avocats Internationaux (BAI), Mario@www.ijdh.org, +509 3701-9879 (Haïti) (anglais, français, kreyòl)
Brian Concannon, Esq. Institut pour la Justice et la Démocratie en Haïti (IJDH), Brian@www.ijdh.org, +1 541-263-0029 (Boston, USA) (anglais, français, kreyòl)
L’ONU et L’État Haïtien Jouent la Finale du Championnat de l’Impunité, les Pauvres d’Haïti Paient Les Frais
Port-au-Prince, le 5 mars, 2018 – Le Bureau des Avocats Internationaux (BAI) et l’Institut pour la Justice et la Démocratie en Haïti (IJDH), qui représentent les victimes du choléra importé par la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti (MINUSTAH), exhortent le gouvernement haïtien et l’Organisation des Nations Unies (ONU) à mettre de cùté leurs chantages diplomatiques pour pouvoir répondre aux besoins du peuple haïtien, particulièrement les victimes de l’épidémie du choléra. Maître Mario JOSEPH du BAI encourage « toutes les actions de l’État haïtien visant à freiner l’ingérence étrangère dans les affaires internes d’Haïti, tout en souhaitant que l’État haïtien n’instrumentalise pas le dossier du choléra à des fins diplomatiques pour cacher les actes de corruption d’anciens hauts fonctionnaires et des proches de Monsieur Jovenel Moïse.»
Le 26 février, 2018, la Mission des Nations Unies pour l’Appui à la Justice en Haïti (MINUJUSTH) exprimait un avis favorable à la nomination d’un juge instructeur sur le dossier de dilapidation de plus 3 milliards de dollars US de fonds que Haïti avait reçu dans le cadre d’un accord pétrolier avec le Vénézuela (connu sous le nom « Petro Caribe »), impliquant d’anciens hauts fonctionnaires de l’État et des proches collaborateurs du Président Moïse. En réaction, le gouvernent haïtien a rappelé son ambassadeur à l’ONU et a annulé sa participation à une réunion de haut niveau sur le choléra au niveau des Nations-Unies à New York le 1er et le 2 mars, 2018. La réunion, qui aurait été présidée par Monsieur Moïse et le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, et assistée par plusieurs donateurs, allaient aborder la question de financement pour établir un système d’eau et d’assainissement en Haïti pour éliminer le choléra.
Maître JOSEPH tient à rappeler que « l’État haïtien a attendu six (6) ans, soit juste après la déclaration du Secrétaire général de l’ONU reconnaissant la responsabilité de l’ONU dans l’introduction de l’épidémie du choléra en Haïti, pour faire une déclaration publique en faveur des victimes du choléra. Jusqu’`à présent, l’État n’a rien fait de sérieux pour assurer que l’ONU respecte les droits des haïtiens victimes du choléra; alors que cet État haïtien a pris seulement deux (2) jours pour se positionner fermement contre la note de la MINUJUSTH concernant le dossier Petro Caribe. » Selon Maître Joseph, « C’est une preuve que l’État haïtien est un État antinational servant les intérêts des plus forts au détriment des plus faibles.»
Maître CONCANNON de l’IJDH exprime que, « la MINUJUSTH aurait raison d’insister sur une enquête concernant la dilapidation des fonds Petro Caribe. Mais malheureusement, l’ONU n’aura aucune crédibilité pour insister qu’Haïti respecte les règles de droit avant qu’elle ne respecte elle-même ses propres obligations légales envers un million victimes du choléra.»
Monsieur Jovenel Moïse a accepté d’engager l’État haïtien à transformer la MINUSTAH en MINUJUSTH au mépris de plus d’un million de victimes du choléra et des femmes victimes d’abus et d’exploitations sexuelles qui se battent encore pour avoir justice et réparation, du coup, la MINUJUSTH est une atteinte non seulement à l’image d’Haïti mais aussi et surtout à la dignité du peuple haïtien en tant que force d’occupation Onusienne légitimée par la signature de Monsieur Jovenel Moïse.
Maître JOSEPH conclut, « la confrontation médiatique entre l’État haïtien et la MINUJUSTH n’est qu’une dérive diplomatique car l’État haïtien et la MINUJUSTH savent très bien qu’ils ne sont pas crédibles pour aborder des questions de revendications des victimes du choléra, de la lutte contre la corruption et des actes de répressions massives des agents de la Police Nationale d’Haïti (PNH) contre la population civile haïtienne.» Par conséquent, Maître JOSEPH « encourage les efforts du peuple haïtien dans son combat pour l’émancipation sociale et qui comprend que la lutte contre la corruption est impérative pour la récupération et la réorientation des dépenses publiques au profit des Droits Humains.»
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